Philip Andelman, dirige des clips vidéos pour une élite de clients, Ryan Adams, les Jonas Brothers, Silversun Pickups, The Kills, Beyonce, Jay-Z et Ludacris, pour n’en nommer que quelques-uns. Son projet le plus récent lui a fait prendre la route avec John Mayer, qui était à la recherche d’un sentiment plus authentique pour sa dernière vidéo « Shadow Days ».
« John a toujours su que les clips traditionnels de notre époque – avec les stylistes et les filles chaudes – n’étaient pas pour lui », dit Andelman. « Il estime que ces clips sont artificiels, et surtout avec cet album, il a essayé de faire quelque chose de plus organique et naturel. »
Le récent achat d’une propriété dans le désert du Montana a inspiré John sur le concept et l’approche d’Andelman était aussi insouciante que l’arrière-pays montagneux de l’Etat. « Nous avons juste décidé de sauter dans une voiture, en vrai « road trip », et de filmer des situations intéressantes que aurions trouvés tout au long du chemin, » explique t-il. « Nous voulions créer quelque chose d’aussi sincère et simple que la musique elle-même. »
La production avait programmé des points d’arrêt pour chaque jour, dans des hôtels qui avaient été réservés à l’avance, afin de ne pas être bloqués. Ils ont commencé à Los Angeles en se dirigeant vers le Wyoming à travers l’Arizona, l’Utah et l’Idaho. Le plupart du temps l’équipe de production a conduit pendant la journée, et filmé à l’aube et au crépuscule à des endroits célèbres et obscures tels que Monument Valley, des lieux inconnus qui ont retenu leur attention, et éveillé leur regard.
Bien sûr, ce fut un peu plus compliqué que cela. Le directeur de la photographie Jim Frohna et son équipe ont, le long d’une voiture-caméra emballés leurs équipements en cinq sacs à dos bien lourds afin de maximiser la portabilité. Ils ont apporté deux caméras ARRI 435, un trépied et une ombrelle. Ils ont également utilisé des ancienne lentilles anamorphiques Panavision en s’appuyant sur des modèles tels que ceux de la série E, un Primo, et un couple de la série C.
Ils ont pris la décision de n’apporter aucune lumière – pas une seule. « C’était une décision pratique », ajoute-t-Andelman. « Nous ne voulions pas être encombrés avec plus de matériel, et je voulais un maximum de flexibilité. J’aime travailler avec certaines restrictions. Je savais d’avance que les moments les plus intéressants que nous obtiendrions seraient au lever et au coucher du soleil, et que nous ne voulions pas utiliser de lumière artificielle pour cela. »
Ce film à permis à Andelman de garder les choses simples, tout en capturant des images poétiques. « Avec le numérique, il faut tellement de choses pour rendre l’image super. Vous ne pouvez pas avoir quelque chose de trop lumineux ou vous n’y verrez rien. Si c’est trop noir, vous n’en tirerez rien non plus. C’est limitatif. Vous pouvez dépenser beaucoup de temps et d’argent à essayer de recréer ce rendu doux et magnifique que vous obtenez sans effort, intrinsèquement avec le film. Vous obtenez une onctuosité, une richesse et la chaleur sans perdre l’authenticité des choses. En conséquence, le film peut être plus rentable. »Andelman avaient aussi des raisons spécifiques pour choisir sa Kodak 35mm (VISION2 Expression 5229). « Le digital est tellement durable », dit-il. « Avec des clips vidéos, vous essayez toujours de créer des images iconiques. Je vois une bonne vidéo comme une succession d’images solides et authentiques les unes après les autres. Aujourd’hui tout le monde a sa mini caméra embarquée et son blog. Mais quand vous filmez de cette façon, vous ne pensez pas à la composition. C’est jetable. Lorsque vous faites un film, ça ressemble plus à un travail de photographie grand format – vous devez vraiment penser à ce que vous allez faire de ce shoot ».
Andelman a commencé comme photographe de plateau, car son idole Stanley Kubrick, a commencé de cette façon. Dès l’âge de 16 ans, il a été engagé par Annie Leibovitz. Il a obtenu un baccalauréat en beaux-arts à la New York University’s Tisch School of the Arts, et a travaillé comme cinéaste avant son succès en tant que directeur vidéo.
« Je dis toujours aux jeunes gens qui demandent des conseils que l’expérience sur le terrain est la plus précieuse », dit-il. « On ressent les relations fortes et particulières autant devant que derrière les caméras. »
Source: MotionKodak.com